Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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15.02 - L'horreur de Fang Rock - Partie 2
Horror of Fang Rock (2)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 10 septembre 1977
Diffusion française :
10 septembre 1977
Réalisat.eur.rice.s :
Paddy Russell
Scénariste.s :
Terrance Dicks
Guest.s :
Annette Woollett
,
John Abbott
,
Rio Fanning
,
Sean Caffrey
,
Colin Douglas
,
Alan Rowe
C'est épisode est un des restes de l'âge d'or, ce qui signifie qu'il est certes très bon, mais qu'il y a tout de même quelques défauts.
En effet, le rythme de ce huis-clos reste plutôt lent. La légende de la bête de Fang Rock aurait pu/dû être intégrée à la première partie pour consolider le background. Il y a eu quelques scènes de remplissage tout de même avec des allers-retours inévitables dans le phare.
Maintenant, ça ne signifie pas que l'épisode est mauvais, au contraire, je suis toujours autant fan de l'ambiance. Je trouve d'ailleurs que les personnages secondaires sont extrêmement vivants dans le récit. Vince et Reuben sont touchants et les quatre nouveaux passagers du bâteau échoué ont chacun leur personnalité et leur histoire qui les rend bien identifiables et plus creusés qu'un lot de figurants habituels.
Maintenant, il y a malgré tout la sensation d'avoir déjà vu ce genre d'épisodes mille fois. J'ai dit que la première partie rappelait beaucoup le fonctionnement de l'ère Hinchcliffe, peut-être que la lassitude commence à venir et que du neuf aurait été plus judicieux. Surtout quand on plus on cherche à faire "comme avant mais pas trop comme avant non plus". Par exemple la scène où le corps de Ben est ramené à l'intérieur du phare et est dit être décomposé. On ne voit rien ! La violence et les images horribles ont été réduites depuis cette saison à cause des plaintes de la BBC par rapport à l'ère Hinchcliffe et donc on se retrouve à parler d'un cadavre qu'on ne voit jamais. Mes yeux n'arrêtaient pas d'essayer de le voir mais rien à faire, la caméra ne montrait que le Docteur et Leela blablater et les personnages à dire "c'est horrible". Il fallait peut-être penser à vérifier que tout pouvait se faire correctement avant de se lancer dans une histoire pour mettre en confiance les spectateurs (scénariste connu, réalisatrice connue, genre gothic-horror connu...).
C'est finalement, un petit détail, qui fait que The Horror of Fang Rock ne se hisse pas parmi les tout meilleurs de son ère. Mais c'est le petit dernier de la famille dans les épisode gothic-horror, qui veut bien faire et qui globalement rend une copie tout à fait bonne. Il y a en effet beaucoup de choses à aimer dans cet épisode.
Globalement, cela reste un épisode diablement efficace et bien soigné visuellement. Même si le monstre tarde à apparaître, la menace qu'on créé autour de lui est somme toute très efficace. J'adore tout l'aspect "vieilles légendes du coin" liées à la "Bête de Fang-Rock" (le titre orgina) et au phare. Je suis assez fan de ce genre de folklore inséré dans un contexte et détourné ensuite avec une apparition alienne, et tout le thème de la superstition qui revient souveng dans cette ère qui est très bien amené.
L'aperçu sur le bloc lumineux qui rampe intrigue et questionne, de quoi nous faire saliver le temps que le Docteur rattrape son retard et comprenne ce qu'il se trame. Four et Leela sont vraiment charmants et j'aime toujours autant les moments où le côté sauvage de Leela resurgissent et où Four sourit. La série sait très bien que Leela casse les codes de la gentille compagne en détresse qui se casse les chevilles et demande au Docteur de l'aider, et le personnage de la "noble" qui reproche au Docteur d'avoir envoyé Leela faire des tâches manuelles est bien là pour créer un contraste avec Leela.
Four est en forme dans cet épisode et je trouve qu'il montre ici un aspect assez différent de sa personnalité, puisque contrairement à ses habitudes il s'impose plutôt naturellement en leader tout en restant très mystérieux vis-à-vis de ses théories. Le scénario comprend ici que créer de la paranoïa trop tôt parmi les personnages dans ce huis-clos entraînerait un effet de conséquences qui plomberait l'histoire. J'aime donc beaucoup les petits moments où Four fait bien comprendre à Leela qu'il ne faut pas leur dire qu'ils viennent de l'espace. Tom Baker est toujours superbe et parvient à délivrer plusieurs répliques avec humour qui sont pourtant sur le papier tout à fait banales et que je ne peux pas citer ici.
La fin de l'épisode avec le vieux Reuben qui part (on le sait) se sacrifier pour le petit Vince est véritablement bien mené. Rien de révolutionnaire mais le rythme et la tension se font sentir, les personnages attachants et la belle réalisation suffisent à nous plonger dans l'ambiance. On exploite encore une fois le fait que Leela ressent des choses instinctivement, ce qui est toujours une bonne idée selon moi. C'est un cliffhanger subtil mais très efficace. Je pense que le sérial gagnerait à être binge-watché d'une traite pour ne pas avoir de coupures et se suivre comme un véritable téléfilm horrifique.
Ce n'est pas le meilleur épisode d'horreur gothique mais comme une tournée d'adieux, ça fait plaisir.